Si l’on se réfère à la version simple, un cloud privé n’est rien d’autre qu’un partage internet à une sphère définie. Mais si l’on cherche à en savoir un peu plus, le cloud privé c’est surtout un ensemble de services pour codifier, via internet ou un réseau intranet, tous les partages de documents accessibles à un nombre restreint d’utilisateurs. Mais il peut se distinguer en deux formats différents. Le cloud privé IaaS et le cloud privé PaaS. Nous évaluerons ce point notamment pour ce qui est de son usage en entreprise. Car le cloud privé, vous l’utilisez surtout tous les jours, sans peut-être même vous en rendre compte.
Cloud privé : Différenciation avec le cloud public
Le cloud privé est bien souvent comparé au cloud public pour comprendre sa synthèse la plus générale. Un cloud public est un service garantissant le transfert ou le stockage de photos, de documents, de calculs et toutes autres données qui se partagent, mais sur lesquelles chaque utilisateur surfant sur le web pourra aussi avoir accès. C’est le principe très sobre des blogs, des sites internet, pour de l’information, du divertissement ou dans le monde du commerce en ligne.
La distinction alors entre le cloud public et le cloud privé devient ainsi très facile. Sous ce dernier réseau partagé, vous définissez vous-même le nombre d’utilisateurs, ainsi que leur identifiant (mail, login, numéro de téléphone) renseigné pour que l’accès soit dans un premier temps sécurisé. Le service du cloud privé, que l’on peut également dénommer cloud interne, cloud computing ou cloud d’entreprise, se définit ainsi par cette sphère. Un réseau paramétré par un administrateur ou plusieurs administrateurs désignés. Le partage de documents, le transfert de photos, de vidéos, de schémas industriels, de stratégie marketing ou même des données de chacun de vos employés est pleinement sécurisé selon une codification très précise, très spécifique à votre propre réseau intranet.
Dans quelles conditions s’emploient-ils dans la vie personnelle ?
De manière courante, nous aurions tendance à penser que le cloud privé ne s’emploie que dans la vie d’une entreprise, pour un usage professionnel. Mais n’utilisez-vous pas vous-même un cloud privé dans votre vie personnelle ?
L’exemple le plus frappant est le network. Un réseau social comme nous les connaissons tous, qu’il s’agisse de Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest, YouTube, Dailymotion, Vimeo, Spotify, SoundCloud ou même MySpace et Caramail d’un autre temps. Tous ces réseaux en première instance sont configurés par défaut pour être public. Mais ils restent néanmoins des clouds, puisque vous décidez d’y créer votre profil, un usage personnel, transférer des photos, l’échange de souvenirs de vacances, ou une simple envie de vous exprimer sur votre vie et sujet d’actualité.
Avec les paramètres que vous personnalisez sur chacun de ces réseaux sociaux, il est toutefois permis de créer un profil privé. Ce n’est ni plus moins qu’un cloud privé personnel que vous mettez en place. Seuls vos « amis », vos contacts et quelques proches que vous jugez importants pour recevoir ce que vous partagez sont ancrés dans ce cloud privé. Vous-même, en suivant un compte d’un réseau social, vous pénétrez dans son cloud privé à sa seule volonté uniquement.
Mais au-delà, sans passer par les réseaux sociaux, vous êtes usager des clouds privés dès lors que vous utilisez un téléphone. Un simple appel, un simple échange de SMS, MMS ou par le biais des différentes applications d’usage, vos informations peuvent être considérées comme privé si vous le désirez. La navigation sur internet peut également passer par des clouds privés en utilisant les Virtual Privacy Network (VPN) dans le cadre d’un usage plus personnel, sans que personne, surtout les publicitaires, ne prenne connaissance de vos dernières recherches.
Le cloud privé et le monde de l’entreprise
Un cloud privé dans la sphère professionnelle, quoi de plus indispensable. Il se nommera même plus couramment cloud computing. Cela se traduit littéralement par « nuage informatique », et l’image est assez révélatrice de l’idée générale. Il s’agit une fois encore d’un réseau configuré pour n’être visible qu’au sein d’une seule et même compagnie. Le cloud privé a donc tendance à annihiler les échanges de mails, les innombrables photocopies, l’envoi de documents postaux et autres partages qui datent une fois encore d’un autre temps.
Alors plutôt que de passer d’un bureau à un autre manuellement pour transmettre une information, une newsletter ou encore un document précieux, cette donnée peut tout bêtement être chiffrée, transférée sur le réseau, et ainsi être rendue disponible à l’utilisateur uniquement concerné, ou à l’ensemble de vos collaborateurs internes. Un mécanisme facilitant considérablement l’échange d’informations essentielles, surtout avec les grands groupes nationaux et internationaux qui ont des centres dispatchés à plusieurs kilomètres de vous, et vous évitant ainsi de perdre une journée entière à coller des timbres.
Il faut tout de même se montrer très précis sur le cloud privé, lui qui peut se différencier en deux ensembles de services différents. L’IaaS est le plus concerné dans le monde de l’entreprise. Infrastructue as a Service n’est nul autre que ce « nuage », dirons-nous plutôt réseau, pour un partage de données spécifiques, archivées ou transférées, venant à être codifiées et pouvant être lues voire modifiées par l’ensemble des utilisateurs définis.
Le cloud privé peut tout aussi bien être présenté comme un PaaS (Platform as a Service). Quelle différence alors entre « infrastructure » et « plateforme » ? La complexité, mais aussi la pluralité des services abordables. Par le PaaS, le cloud privé ne s’étend plus à un simple réseau d’ordinateurs à ordinateurs. Il peut prendre la forme d’applications mobiles, de logiciels spécifiques de traitement des données et servir à une base de sécurité plus importante encore.
Une sécurité renforcée
Ce qui caractérise avant tout le cloud privé, c’est la sécurité apportée à votre sphère personnelle ou professionnelle. Un document comme une photographie pour être transférée est forcément chiffré. C’est de la cryptographie simple et abrégée avant que cette donnée n’apparaisse dans sa forme originelle, mais numérique.
Lors de la conception de votre propre cloud privé, vous en devenez l’administrateur principal. Même un groupe sur WhatsApp et autres applications d’échanges multiples avec vos contacts peut-être configuré de cette manière. Vous renseignerez alors les seules personnes admises dans ce cloud privé. Il est même recommandé de leur administrer un identifiant personnel ainsi qu’un mot de passe adapté pour que l’adhésion ou la simple connexion au cloud privé se fasse en totale conformité à vos attentes. Ainsi, même un utilisateur externe qui aurait un jour accès au téléphone ou à l’ordinateur d’un de vos contacts admis ne pourra pas accéder aux informations que vous échangeriez. Idem dans le cas où un de vos utilisateurs privilégiés viendrait à changer de matériel informatique ou de moyen de communication.
Par la mise en place donc de pare-feux, pré-défénis en amont des logiciels de cloud privé, puis le paramétrage selon vos demandes spécifiques, la sécurité est de raison. Quelques préconisations supplémentaires pourraient même être entreprises. Comme le simple isolement des informations, par la confection de dossiers cachés, de données accessibles que par un groupe encore plus restreint au sein même du cloud privé. Une infrastructure en somme sous-jacente qui peut même prendre la forme d’un OwnCloud. Si vous êtes le dirigeant de votre société et que vous désirez conserver quelques documents classifiés, l’usage du cloud privé se traduit comme un simple service de stockage.